Une étude réalisée par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du Ministère du Travail tire un bilan positif de la garantie jeune. Ce dispositif destiné aux 16-25 ans qui ne sont ni scolarisés, ni en formation, ni au travail a accueilli entre 2013 et 2018 plus de 229 000 jeunes.
Leur niveau scolaire est très faible, près de la moitié d’entre eux n’ont “pas validé une formation au moins équivalente au CAP-BEP” et ils sont également “nombreux à être en rupture avec leur famille.”

La part des bénéficiaires qui déclarent être principalement en emploi ne cessent d’augmenter au fur et à mesure de leur parcours :
– ils sont 29% neuf mois après l’entrée dans le dispositif
– 41% au bout de dix-neuf mois.
Environ 90% des bénéficiaires “déclarent être satisfaits” de leur activité.

Ces jeunes gagnent également en autonomie : ils sont de plus en plus nombreux à avoir le permis de conduire et à être locataire, colocataire ou propriétaire.

Ces résultats s’expliquent par la qualité de l’accompagnement : chaque bénéficiaire a un conseiller référent et ils participent à des ateliers en petits groupes. Ils sont portés par le collectif qui leur redonne confiance en eux.

Cependant, Carole Tuchszirer, du Centre d’études de l’emploi et du travail, remarque une ombre au tableau : “Les personnels des missions locales ont eu tendance à surinvestir dans cet accompagnement, au détriment de la relation avec les employeurs. “Du coup bon nombre de jeunes se sont retrouvés seuls pour démarcher des entreprises.”


L’étude de la DARES


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