Lancée à titre expérimental en octobre 2013 et généralisée en 2017, la Garantie Jeunes s’adresse aux jeunes faiblement qualifiés, éloignés du marché du travail et connaissant souvent des contextes sociaux et familiaux difficiles (plus de 25% d’entre eux vivent dans un quartier prioritaire de la ville ou dans une zone urbaine sensible).

Le dispositif a fait l’objet d’une évaluation menée par la Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques – DARES – (Ministère du Travail).

Il ressort de ce rapport un certain nombre de points positifs :

  • Sur le retour à l’emploi des jeunes concernés : 16 mois en moyenne après l’entrée dans le dispositif, le taux d’emploi total est amélioré de 7,1 points pour la première cohorte, et de 6,4 points sur le taux d’emploi en emploi durable. La part des jeunes en emploi est de 36,3% contre 29,2% sur les territoires témoins qui n’ont pas encore mise en place la Garantie Jeunes. La part en emploi durable est de 18,0% contre 12,5% hors dispositif.
  • Le dispositif aurait atteint le public ciblé en donnant accès à ces jeunes à une plus grande autonomie (confiance en eux, projection dans l’avenir, santé, facilitation de leur mobilité…).
  • L’accompagnement collectif a été apprécié par les jeunes (resocialisation, règles du marché du travail, aide à abandonner des conduites déviantes…).

Toutefois, la DARES pointe certaines faiblesses qu’il faudra améliorer :

  • Des résultats non significatifs pour la deuxième cohorte.
  • La réticence de certains acteurs locaux à orienter vers la Garantie Jeunes lorsqu’ils estiment que les contraintes sont inadaptées aux jeunes qu’ils suivent.
  • Informations insuffisantes sur le nombre de jeunes qui pourraient prétendre au dispositif mais n’en font pas la demande.
  • Une mise en œuvre très diverse selon les missions locales (prescripteurs à plus de 95%) et un accompagnement individuel parfois insuffisamment pensé et organisé.
  • Une aide à la conduite du changement insuffisante du fait d’un calendrier très contraint.
  • Un accompagnement insuffisant des entreprises accueillant ces jeunes.
  • La lourdeur administrative du dispositif
  • Des modalités de financement et de pilotage qui peuvent contribuer à fragiliser le modèle économique des missions locales.

Le rapport final d’évaluation de la DARES

Pour aller plus loin : Faut-il généraliser la Garantie Jeunes ?