France Stratégie a réalisé une étude consacrée à la répartition des moyens dans les écoles primaires publiques. L’organisme public souligne que “les réseaux d’éducation prioritaire (REP et REP+) scolarisent aujourd’hui les deux tiers des élèves des 20% des quartiers les plus défavorisés.”
Néanmoins, “certaines écoles se trouvent entraînées dans le processus d’éducation prioritaire alors que le profil social de leur quartier ne le justifie pas” tandis que d’autres dont le profil correspond davantage à la mise en place d’une politique d’éducation prioritaire n’en bénéficient pas. Les efforts doivent se concentrer sur ces dernières.

Des pistes sont proposées pour améliorer la labellisation :

  • soit différencier l’affectation des moyens entre les écoles primaires d’un même réseau
  • soit labelliser individuellement chaque école.

France Stratégie estime aussi qu’il est primordial de disposer d’une information fiable sur l’origine sociale des élèves de primaire (ces données ne sont actuellement disponibles que pour les collèges).

Cette étude apporte également un nouvel éclairage sur l’école en milieu rural  : les communes rurales ne représentent que 2% des élèves de l’éducation prioritaire et en conséquent bénéficient peu de ces dispositifs. En dehors des réseaux REP et REP +, les écoles primaires de “campagne” sont mieux loties que les autres établissements du premier degré. La note indique que “hors éducation prioritaire, on compte 6% d’enseignants en plus en zone rurale qu’en zone urbaine.”


Note d’analyse de France Stratégie ” Ecole primaires : mieux adapter les moyens aux territoires”


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