Il y a quelques jours, l’Observatoire Bouygues Telecom, avec la participation du CSA Research, a publié les résultats d’une étude appelée « Parentalité Numérique ». Cette étude a été réalisée en juillet sur 507 parents et 507 enfants à partir d’un questionnaire en ligne. Elle a pour but d’en savoir plus sur l’utilisation du téléphone par les collégiens et la place que prennent les parents dans cette utilisation.

11 ans et demi, c’est l’âge du premier téléphone. Ce qui fait que les collégiens sont aujourd’hui 87% à posséder un portable ou un smartphone, comme la quasi-totalité de leurs parents. Pour 76% des cas, c’est l’ado qui a demandé à avoir le précieux objet. Les raisons avancées : pression sociale, joignabilité et possibilité d’accéder à internet. Les parents, eux, y voient surtout un moyen de savoir ce que fait leur enfant et de le localiser à tout quel moment.

S’il est source de conflits dans 83% des familles (74% des parents pensent que leur enfant passe trop de temps sur son téléphone portable), il est aussi créateur de lien social. En effet, 55% des familles dont l’enfant est équipé créent des groupes de discussion pour garder le contact, échanger des informations et enrichir leurs relations. Ces discussions permettent aux ados de trouver de plus grands nombres de sujets d’échanges avec leurs parents grâce aux informations rencontrées sur internet.

Malgré tous ses bienfaits, les parents et les enfants sont bien conscients des dangers du téléphone. Surexposition aux écrans, pornographie, contenu violent ou anxiogène, manipulation… Bien que conscients, très peu de parents mettent en place un réel contrôle parental. Pourtant, 46% des enfants ont déjà été exposés à une image choquante sur internet.

Les parents n’hésitent pas à dialoguer avec leurs enfants de ce qu’il se passe dans leur vie « numérique », y compris quand il s’agit des réseaux sociaux. L’âge moyen d’inscription sur un réseau social est de 12 ans, et le réseau préféré des collégiens est Snapchat (50% d’entre eux ont un profil). Suivent Facebook et Youtube (35%), et Instagram (34%). 72% des parents estiment avoir la possibilité de savoir ce que fait leur enfant sur les réseaux sociaux, ce qui, dans 70% des cas, ne dérange pas les enfants. En effet, la grande majorité d’entre eux reste très prudente en n’échangeant qu’avec des personnes qu’ils connaissent, en ne publiant ni informations ou photos personnelles, ni leur localisation.

Cette étude très complète fait écho à la volonté de VERS LE HAUT de lancer, en partenariat avec Bayard et le CLEMI, un « Observatoire des Usages Numériques des Enfants » pour lequel nous sommes toujours à la recherche d’un stagiaire.


Pour aller plus loin : Quelle utilisation des médias par les 13-34 ans ?