Le 27 avril, le groupe de travail chargé de formuler des recommandations pour le service national universel (SNU) a publié les conclusions de ses travaux. 

Le rapport est encore susceptible d’évoluer, avant les arbitrages du Président de la République. Aucune date précise de remise du rapport définitif n’est évoquée mais des propositions pourront être faites à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet.

Les principales recommandations pour le service national universel

Sur la forme du SNU

Le SNU devrait comporter 3 phases différentes :

1. “temps de cohésion” d’une durée de 15 jours pendant les vacances scolaires et en hébergement collectif.

2. “temps de projet collectif”, de 15 jours également mais “majoritairement sans hébergement”.

=> Ces deux temps seraient obligatoires. Ils porteront à la fois sur des enjeux de défense nationale (connaissances des menaces, moyens et organisations pour y remédier…) et d’apprentissage des premiers soins. Ils pourraient aussi être l’occasion de faire un bilan de santé pour les jeunes et un bilan de compétences (pour prévenir le décrochage).

3. Enfin, une période d’engagement volontaire pourrait s’ajouter, d’une durée de 3 à 6 mois, à réaliser avant l’âge de 25 ans.

Sur le public ciblé par le SNU

Dès 15 ans, les jeunes seraient concernés par les deux premières phases obligatoires du SNU.

Ces dernières devront êtres réalisées “à 18 ans au plus tard“. Selon le groupe de travail, l’idéal serait de cibler ces jeunes dès l’année de 3ème, pour qu’ils effectuent leur SNU durant leur année de 2nd, “ce qui garantit une moindre perturbation des apprentissages“.
Au total, ce sont “800.000 à 900.000 jeunes” qui seraient appelés chaque année.

Pour les jeunes en activité professionnelle dès 16 ans (apprentissage ou alternance), qui ont des congés qui s’apparentent à ceux des salariés, “l’État prendrait en charge la moitié de la période concernée en l’insérant dans le cursus de formation suivie“, l’autre moitié serait prise en charge par l’employeur. Le groupe de travail propose alors “un mécanisme de remboursement par imputation sur les cotisations sociales ou fiscales“.

Sur l’hébergement

Selon le rapport, c’est “la difficulté la plus importante à surmonter“. Le groupe de travail recommande de loger les jeunes dans les internats scolaires, mais il ne mentionne pas le nombre de places disponibles. Aussi, une solution serait de construire des bâtiments ad hoc, “en dur léger, articulés avec un site existant” tels que lycées, universités, hôpitaux.

Sur le budget

Il ne devrait “pas dépasser quelques milliards d’euros.” Aucune indication chiffrée précise pour l’instant. Mais le rapport souligne qu’il s’agirait “d’un investissement collectif justifié, soutenable et maîtrisable“. La “traduction concrète du principe de laïcité […] pourrait être favorisée par le port d’une tenue commune.” Elle serait obligatoire et fournie gratuitement “car son coût serait à défaut un obstacle“.


Les rapporteurs recommandent cependant de mener une “consultation approfondie” avec tous les acteurs “avant d’écrire le projet de loi de programmation“, afin d’éviter les oppositions au sein de la jeunesse.


VERS LE HAUT propose son analyse et ses propositions pour inscrire le service national universel dans un véritable parcours de l’engagement tout au long de la vie. Pour VERS LE HAUT, le service national doit comporter un “avant” et un“après”.

Note de décryptage : service national universel, pour une dynamique globale