Le 12 février, l’OCDE publiait une enquête “PISA à la loupe” relative à la réussite des élèves défavorisés.

“PISA à la loupe” est une série de notes produites tous les mois, s’adressant aux décideurs en matière de politiques d’éducation et conçue pour analyser de façon concise et accessible un thème issu de la traditionnelle enquête PISA menée tous les 3 ans auprès de jeunes de 15 ans dans les 34 pays membres de l’OCDE ainsi que dans de nombreux pays partenaires.

L’enquête sur la réussite des élèves défavorisés a été construite à partir de deux données issues de l’enquête PISA.

  • Dans le classement PISA, es élèves sont répartis par niveau. Au niveau 1, les élèves sont considérés comme étant en difficulté. Au niveau 2, les élèves ont acquis les compétences de base : compréhension de l’écrit, mathématiques et sciences… Et au niveau 3, les élèves commencent à faire preuve de capacités (compréhension, interprétation…).
  • En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 3 élèves sur 4 se situent dans le quartile inférieur du statut socio-économique n’atteignent au mieux que le niveau de compétence de base (niveau 2) en compréhension de l’écrit, en mathématiques ou en sciences.

Bien que comptant parmi les 25% les plus pauvres de son pays, 1 élève défavorisé sur 4 dans les pays de l’OCDE est résilient sur le plan scolaire, c’est-à-dire qu’il atteint au moins le niveau 3 de compétence dans l’ensemble des 3 principaux domaines d’évaluation PSA. Ce chiffre varie d’un pays de l’OCDE à un autre.

Ainsi, la France se situe un peu en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE (entre la Russie et l’Islande) à la 28ème place. Seuls 24% des élèves français se situant dans le quartier inférieur du statut socio-économique atteignent au moins le niveau 3 en compréhension de l’écrit, en mathématique et en sciences.

Sans surprise, on retrouve en tête de classement Hong-Kong et Macao dont plus de 50% des élèves dits défavorisés sont considérés comme résilients. Les pays européens à figurer en tête de classement, avant la France, sont (dans l’ordre) : les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Irlande, la Norvège, le Danemark, la Pologne, le Royaume-Uni, la Suisse, la Belgique, le Portugal, la Suède et l’Espagne.


Les facteurs qui aident à la réussite des élèves défavorisés

Cette étude PISA souligne aussi les facteurs qui aident les élèves les plus défavorisés à réussir à l’école :

  • la discipline
  • la taille moyenne d’une  classe
  • le nombre d’activités extrascolaires proposées dans l’établissement
  • l’assiduité de l’élève
  • le climat propice à l’apprentissage

Inversement, les facteurs qui n’ont pas d’impact sur la réussite des élèves défavorisés sont :

  • le nombre d’ordinateurs mis à la disposition des élèves
  • les moyens humains ou matériels

“Les élèves issus de milieux socio-économiques défavorisés rencontrent souvent des obstacles qui les empêchent d’exprimer pleinement leur potentiel à l’école, et limitent de ce fait leur capacité à contribuer à la société et à profiter des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. L’un des principaux objectifs des systèmes d’éducation est de lever ces obstacles.” OCDE

Retrouvez l’intégralité de l’enquête PISA en cliquant ici.


En septembre 2016, VERS LE HAUT publiait un rapport avec des propositions pour favoriser la mixité sociale à l’école –  “Ecole : de l’entre soi à l’entre nous”.