Depuis quelques années, le marché du manuel scolaire papier est sur le déclin.

Même si 60 757 000 manuels ont été vendus en 2017, le chiffre d’affaire de ce secteur (hors dictionnaires et encyclopédies) affiche -6,7% entre 2016 et 2017.

Cette baisse pourrait-elle s’expliquer par la transformation numérique ?

Si toutes les maisons d’éditions affirment que leurs manuels scolaires sont disponibles au format électronique, ils représentent seulement 2,2% des achats.

  • En cause ici, le faible équipement des établissements secondaires. Quand il était président de la République, François Hollande avait fixé comme objectif que 100% des collégiens et professeurs soient équipés de tablettes ou d’ordinateurs d’ici à 2018. Pourtant, il n’y a aujourd’hui en moyenne que 22 terminaux numériques pour 100 élèves. En effet, ce plan mis en place sur trois ans n’a été effectif qu’en 2016 avant d’être gelé, puis arrêté définitivement en 2017.Même lorsque les établissements sont équipés, bien souvent, le réseau sature à cause de l’utilisation d’un trop grand nombre d’élèves.
  • Le manuel numérique ne fait également pas l’unanimité. Beaucoup de professeurs quand ils l’ont à disposition ne l’utilisent pas et préfèrent produire leur propre contenu éducatif. En 2014, 30% des professeurs produisaient leur propre contenu contre deux fois moins en 2011. De quoi faire réfléchir les EdTech et les Gafam qui surfent sur le vide laissé par les éditeurs…