À l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, Claire Hédon, la Défenseure des droits a rendu public le rapport « Prendre en compte la parole de l’enfant : un droit pour l’enfant, un devoir pour l’adulte », accompagné du nouveau Défenseur des enfants, enfin nommé après plusieurs mois d’attente : Eric Delemar.

Sur ce point, « la France est en retard », juge la Défenseure des droits. « L’enfant est souvent considéré comme un être fragile et vulnérable, un individu en devenir, incapable d’user de sa raison », regrette-t-elle.
Au manque d’information et de sensibilisation de la société et des professionnels œuvrant dans le champ de l’enfance et de la jeunesse s’ajoute un manque de considération à l’égard de l’enfant et de ses opinions. Cela pouvant accroître son mal-être et son sentiment de ne pas être écouté, cru ou soutenu.
Pourtant « les neurosciences et les recherches en psychologie montrent que l’enfant est capable de se forger ses propres opinions ». C’est ainsi qu’il prendra conscience qu’il est acteur de sa vie et sujet de droits que la société se doit de respect et de rendre effectifs. Pour y remédier, le rapport met en avant 17 recommandations, parmi lesquelles :

– La consultation systématique des enfants en amont de l’examen de projets et de propositions de loi ayant un impact direct sur leur vie quotidienne.
– L’audition de droit de l’enfant, lorsqu’il demande à être entendu dans le cadre d’une procédure le concernant.
– La mise en place d’outils d’évaluation de la participation des jeunes et du recueil de leur parole, dans les institutions qui accueillent des enfants.
– La formation des professionnels intervenant auprès des jeunes en matière de droits de l’enfant, notamment s’agissant du droit à la participation.