Après avoir réformé le lycée (notamment le BAC), le gouvernement se penche sur la maternelle.

Les 27 et 28 mars se tiennent à Paris, les Assises de la maternelle, avec la participation de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, de Boris Cyrulnik, neuro-psychiatre et en présence d’Emmanuel Macron, président de la République.

À travers des conférences et des témoignages de bonnes pratiques, ces deux journées de travail ont pour objectif de favoriser le partage de connaissances entre des cadres de l’Education nationale, des enseignants, des Atsem (les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles)… (VERS LE HAUT est présent!)

“Dans une société de plus en plus brutale, l’école maternelle doit devenir une école de la bienveillance où on concilie cognitif et affectif.” Emmanuel Macron

3 problèmes à résoudre pour l’école maternelle

Selon différents rapports (France Stratégie, Inspection générale de l’Éducation nationale (Igen…) publiés avant les Assises, trois problèmes majeurs se posent à l’école maternelle :

  • les effectifs surchargés : Selon une étude de l’OCDE dans l’enseignement pré-primaire, on compte près de 22 enfants par enseignant en France, contre moins de 15 en moyenne dans les pays de l’OCDE (abstraction faite du personnel non enseignant, comme les auxiliaires d’éducation), ce qui la situe parmi les pays avec les plus faibles taux d’encadrement 
  • le faible nombre des Atsem (les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) : ils sont – à 99% des femmes – entre 50 000 et 60 000, présentes dans une partie des classes de maternelle en fonction de l’état des finances des municipalités. Elles ne dépendent pas de l’Éducation nationale mais sont employées par les communes. Certaines classes, particulièrement en milieu rural, ne bénéficient pas de la présence d’Atsem.

    “Parfois, on nous résume à des madames pipi qui font le ménage de la classe, alors qu’en réalité on fait bien plus que cela. Et surtout, notre statut est tellement flou et malléable que cela part parfois dans tous les sens.”
    Virginie Jouanny, Atsem à Libération

  • le manque de formation spécifique des éducateurs : pour l’organisateur des assises, Boris Cyrulnik, il faut modifier le CAP petite enfance. Selon le neuropsychiatre, “il faut mieux les préparer, en revoyant le contenu du CAP petite enfance par exemple et en incluant l’apprentissage de la théorie de l’attachement

En dépit de ces inconvénients, 79% des français a une idée positive de la maternelle et estime qu’elle fonctionne bien. (Sondage Harris Interactive, réalisée en 2013 pour le Syndicat National Unitaire des Instituteurs et Professeurs des écoles et PEGC (SNUipp))

Vers une réforme de la maternelle ?

La première réforme annoncée par le Président de la République ce matin a été d’abaisser l’âge de l’instruction obligatoire de six à trois ans, à partir de la rentrée 2019.

Selon l’Elysée, “la décision d’abaisser l’âge de l’instruction obligatoire à trois ans traduit la volonté du président de la République de faire de l’école le lieu de l’égalité réelle et une reconnaissance de l’école maternelle, qui ne doit plus être considérée comme un mode de garde universel ou comme la simple préparation à l’école élémentaire“.

Pour rappel, 97% des enfants de cette tranche d’âge sont déjà scolarisés en maternelle.

Retrouvez le programme complet des Assises en cliquant ici.

Boris Cyrulnik : “En maternelle, la maturité des élèves s’est accélérée”

Libération : “La maternelle, nouveau cas d’école”

L’Obs :” la scolarité sera obligatoire dès 3 ans à partir de la rentrée 2019″

VERS LE HAUT est présent aux Assises de la maternelle.
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