Lors du lancement de la concertation sur la lutte contre la pauvreté, le Président de la République a insisté sur son ambition de lancer une stratégie innovante d’investissement social. Au-delà de transferts monétaires vers les plus pauvres et des efforts d’insertion (par l’activité, la formation…), la volonté est de lutter contre « l’assignation à résidence sociale » et d’éviter que les enfants pauvres restent pauvres en grandissant. Le levier central de cette stratégie est évidemment l’éducation.

En France, lorsqu’on pense éducation, on pense souvent à l’école. Depuis plusieurs années, en s’appuyant notamment sur les travaux de James Heckman, prix Nobel d’Economie, des institutions et des chercheurs insistent sur l’investissement dans les dispositifs ciblant la petite enfance, notamment les crèches, l’école dès 2 ans…

Cette stratégie mérite d’être poursuivie mais il est évident

  • 1/ que l’on ne pourra pas toucher tous les enfants pauvres ;
  • 2/ qu’il est encore plus efficace de s’appuyer également sur le renforcement des compétences parentales, pour agir tôt et de façon continue. Les parents pauvres ne sont pas le problème, ils sont le début de la solution !

Dans cette perspective, nous proposons d’inclure dans la stratégie de lutte contre la pauvreté un volet ambitieux de soutien et de renforcement des familles.