Après plus de 80 heures d’auditions de jeunes, le rapport « Pour mesurer et prévenir les effets de la crise du Covid sur les enfants et la jeunesse » (Sandrine Mörch et Marie-George Buffet) tire le signal d’alarme :

– plus de 50 % des jeunes sont inquiets sur leur santé mentale ;
– 30 % ont renoncé à l’accès aux soins pendant la crise du Covid-19, faute de moyens ;

– 700 000 vont faire leur entrée sur le marché du travail quand 600 000 sont déjà au chômage en France, soit 21,2 % des jeunes de 18 à 25 ans ;
– 38 % travaillent dans le cadre d’un contrat précaire, soit sans contrat, en CDD ou en auto-entreprenariat ;
– un jeune sur six a arrêté ses études à la suite de la crise ;
– 43 % des non diplômés n’ont pas accès à internet ;

En effet, la pandémie exacerbe la pauvreté qui se répand chez les jeunes depuis vingt ans. Entre 2002 et 2018, le taux de pauvreté des 18-29 ans a progressé de plus de 50 %. Face à ce constat, plusieurs propositions sont faites :

Renforcer les moyens humains et matériels des dispositifs de santé universitaire, notamment pour la santé mentale ;
– Créer un Observatoire national du décrochage scolaire ;
– Développer des synergies entre les parents, les acteurs de l’école, les psychologues scolaires, et pérenniser le soutien scolaire ;
– Insérer dans les carnets de correspondance les dispositifs susceptibles de recueillir les signalements de violences intrafamiliales ;
– Favoriser une sensibilisation des jeunes et des familles à un usage raisonné des outils numériques et aux risques des cyber-harcèlements ;
Engager une réflexion sur les moyens de l’autonomie financière et matérielle des étudiants et ouvrir le bénéfice du revenu de solidarité active aux jeunes de moins de 25 ans.

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