La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques des ministères sociaux publie une cartographie montrant à quel point les mineurs sont touchés par les inégalités économiques et d’accès aux services du quotidien selon l’endroit où ils vivent. Si un tiers des mineurs vivent dans de bonnes conditions, la situation est plus compliquée pour les deux tiers restants. La qualité de vie des enfants est globalement meilleure dans les couronnes des grandes métropoles régionales (Paris, Lyon, Marseille, etc), dans l’ouest de la France et le bassin lyonnais soit pour 5,2 millions d’enfants (37% au total des enfants). De nombreux territoires d’Ile-de-France, de l’Est lyonnais et de plusieurs zones urbaines comme Strasbourg, Reims ou Lille bénéficient d’un bon accès aux équipements et services, mais ne se situent pas dans un bassin économique favorable.

A contrario, 5,6 millions d’enfants (40%) vivent aujourd’hui dans un environnement moins qualitatif. Les moins bien lotis sont les 910 000 enfants (6%) domiciliés dans les communes situées le long d’une diagonale allant du Nord-Est au Sud-Ouest, dans les Pyrénées et les Alpes. Dans cette catégorie, les mineurs cumulent un environnement aux caractéristiques économiques défavorables et une accessibilité aux équipements plus limitée qu’ailleurs. Enfin, les 3,1 millions d’enfants (23%) qui habitent des grandes villes comme Paris, Lyon ou Bordeaux sont dans des situations très inégales, avec des familles ayant un bon niveau de vie, quand d’autres sont sous le seuil de bas revenus.


L’étude de la DRESS