La loi pour l’Orientation et la réussite de l’étudiant prévoit de réformer l’accès à l’Université. Ce projet a été déposé le 22 novembre 2017 à l’Assemblée Nationale.

Alors que les candidats sont de plus en plus nombreux (plus de 30 000 étudiants entrent à l’Université tous les ans), l’échec en licence est massif. Seulement un tiers des titulaires d’un bac général et 2.7% des titulaires de bacs professionnels qui entrent à l’université réussissent leur licence en 3 ans.

L’échec de la plateforme APB (admission post-bac) a également encouragé la réforme de l’accès à l’Université. APB présentait notamment des problèmes d’affectation dans les universités. Dans une tribune au Monde, Jimmy Losfeld, président de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) estime que “faute d’investissement, APB a introduit une double sélection, par l’aléa et par l’échec, en mettant le doigt dans l’engrenage de la sélection généralisée”

Afin de palier à ces inconvénients, le projet de loi ORE  prévoit « la fin d’une sélection par l’échec ». Les Universités auront le droit de sélectionner les candidats, via plusieurs critères.



LIEN vers le projet de loi

Parcoursup, la plateforme qui remplace APB

La sélection à l’université se fait depuis le 15 janvier via Parcoursup, la plateforme qui remplace APB. Parcoursup envisage de prendre en charge la demande de l’étudiant personnellement. Selon Edouard Philippe, le but du tirage au sort dans l’accès à l’université est d'”orienter des générations entières dans des formations inadaptées et sans débouchés”.

Ainsi, des « attendus » seront fixés pour chaque filière. Ces « attendus » sont des critères de sélection qui permettent le classement des candidatures. La réponse de Parcoursup orientera le choix de l’étudiant. Il y a trois réponses possibles :

  • “oui à l’inscription”
  • “oui, si” : dans ce cas, une remise à niveau est proposée pour que l’étudiant puisse accéder à son choix
  • “en attente” : si la capacité d’accueil est insuffisante, les places seront proposées en priorité aux candidats ayant les meilleures chances de réussir

Une autre nouveauté : la fiche « Avenir ». Ce dossier créé sur la plateforme prendra en compte les notes du futur étudiant mais également les avis du Conseil de classe, favorables ou non, aux vœux de l’étudiant.

Cette réforme de l’accès à l’université est critiquée. Actuellement des lycéens et étudiants font grève pour manifester leur opposition au projet. Selon des lycéens, cette réforme est susceptible de créer des « facs d’élites ». Pour des enseignants, ce sont désormais les universités qui choisissent les étudiants et non plus les étudiants qui choisissent leur université.


Un numerus clausus à la fac ?

Aujourd’hui, un amendement au projet de loi, déposé par le sénateur Jacques GROSPERRIN, est en examen. Il propose d’instaurer un numerus clausus à l’université. Rappelons qu’Emmanuel Macron avait dit à propos du numerus clausus en fac de médecine qu’il était “à la fois inefficace et injuste“. Le Sénat examinera ce projet de loi intégralement jeudi 8 février.

 

Dans cette dynamique de réforme de l’accès à l’université, VERS LE HAUT encourage la fin de la sélection par l’échec à l’université et que les talents de chacun soient mieux valorisés.