L’étude “Attentes et contraintes des parents déterminent le mode d’accueil de l’enfant”, publiée par la Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf), se penche sur les critères qui déterminent le choix par les parents de recourir à une crèche, à une assistante maternelle ou bien de garder eux-mêmes leur enfant. Elle montre l’importance du souhait de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle.
La probabilité que l’enfant soit gardé uniquement au sein de la famille est trois fois plus élevée pour les familles modestes (moins de 30 000 euros net annuel) biactives à temps plein avant la naissance de l’enfant. Elles recourent moins aux crèches que les familles de même profil mais disposant d’un revenu supérieur.

Les familles monoparentales ont une probabilité plus faible de recourir à une assistante maternelle.

Tandis que le travail le week-end ou la nuit n’influence pas le recours aux différents modes d’accueil, les mères ayant des horaires de travail plutôt souples ont davantage recours aux crèches que celles ayant des horaires plus rigides.

“La présence de crèches à proximité réduit la probabilité d’accueil par le parent exclusivement”. A l’inverse, la présence d’assistantes maternelles n’a pas d’impact significatif sur leur choix. L’étude précise que certaines familles réaliseraient ainsi un arbitrage entre la garde de l’enfant en crèche ou par un des parents uniquement. « Pour ces familles la seule solution d’accueil formel envisageable serait l’accueil en crèche ».

Les familles privilégiant le coût, parmi les critères de choix d’un mode d’accueil, ont tendance à se tourner plus souvent vers un accueil en Eaje (Établissement d’Accueil du Jeune Enfant).

L’étude montre que des attentes différenciées pour le bien-être et le développement de l’enfant conditionnent, pour les parents, le fait de choisir une assistante maternelle ou une crèche. Sans surprise, les familles qui attachent davantage d’importance à la multiplicité des activités pour leur enfant privilégient la crèche, tandis que celles qui sont plus sensibles au fait que leur enfant développe une relation affective avec un adulte référent préfèrent le recours à une assistante maternelle.

> Lire l’étude de la Cnaf