La mission Mineurs non accompagnés (MNA) du ministère de la Justice a rendu son rapport d’activité pour 2019. C’est une première depuis 2013 : le nombre de mineurs non accompagnés pris en charge en 2019 a baissé de 1,5 % par rapport à l’année précédente. Si le nombre de jeunes migrants isolés se stabilise, leur situation continue de se dégrader, entraînant de nouveaux risques psychosociaux.

Comme le relève le rapport, « la situation de ces jeunes migrants et leur prise en charge demeurent cependant une préoccupation majeure, génératrice de crispations. » Parmi les MNA portés à la connaissance de la cellule, plus de 95 % sont des garçons, dont près de la moitié âgée de 16 ans.

Les jeunes originaires de Guinée, du Mali et de Côte d’Ivoire constituent à eux seuls 61 % des arrivées. Bien que les filles soient très minoritaires, la mission constate « la particulière vulnérabilité des jeunes filles qui se présentent, surexposées aux réseaux des passeurs ainsi qu’aux réseaux d’exploitation et de traite des êtres humains ».

L’étude rapporte une répartition territoriale très inégale et des dispositifs souvent saturés, créant des tensions entre les départements.

Lire le rapport annuel d’activité 2019 de la mission MNA, ministère de la Justice