D’où vient le fait que nous courons après le temps ? Pour de nombreuses familles, le sentiment dominant est celui de vivre une course de fond permanente au cours de laquelle la relation avec les enfants est un trésor que l’on essaye de préserver face aux assauts extérieurs, tandis que la vie personnelle ou conjugale devient une variable d’ajustement.

Les enquêtes portant sur l’emploi du temps des Français laissent penser que les parents consacrent plus de temps aujourd’hui qu’hier à des tâches parentales. Entre 1985 et 2010, le temps parental quotidien a augmenté de 13 minutes par jour pour les femmes (+16%). Pour les hommes, il a doublé (+21 minutes par jour), même s’il reste très en-deçà de celui des mères (sauf lorsqu’il s’agit des loisirs partagés avec les enfants !).

Cette question du temps renvoie bien souvent à la question du travail, et à l’articulation entre la vie familiale et la vie professionnelle qui a connu beaucoup de bouleversements au cours des dernières décennies avec la massification du travail des femmes ou le développement du numérique.

Ce décompte du temps parental est évidemment « arbitraire » car on est parent toute la journée, et on assume sa responsabilité éducative sans forcément être toujours présent à côté des enfants. Il est des comportements parentaux qui ont un impact fort sur le développement de l’enfant sans être « chronophages », par la simple vertu de l’exemplarité. Mais l’épanouissement de la relation passe malgré tout par du temps passé ensemble, notamment aux moments clés de la journée, particulièrement au cours des premières années ou à l’adolescence.

81,8% des femmes avec deux enfants de plus de 3 ans travaillent. Cependant, à partir du 3ème enfant, elles ne sont plus que 66% à travailler.


Rapport Vers Le Haut_Soutenir les familles_Le meilleur investissement social