Jean-Michel Blanquer a présenté le 15 octobre, pour avis consultatif,  les 24 articles de son projet de loi « pour une école de la confiance » au Conseil supérieur de l’Éducation. Ce texte sera attendu au Parlement au cours du 1er semestre 2019.
Il reprend d’anciennes annonces nécessitant un cadre législatif, comme l’instruction obligatoire dès 3 ans (Dans les faits, plus de 97 % des enfants de 3 à 5 ans sont déjà scolarisés). Le texte présente aussi de nouvelles mesures, par exemple, en favorisant le développement d’« établissements publics locaux d’enseignement international » dans le primaire et le secondaire ou en visant à développer les approches innovantes grâce :
  • à l’expérimentation de nouvelles organisations pédagogiques à l’échelle de la classe ou de l’établissement,
  • à de partenariats extérieurs,
  • à des échanges avec des établissements étrangers,
  • au recours aux outils numériques,
  • à la répartition des heures d’enseignement sur l’année (plutôt que sur la semaine).

Cette relative souplesse s’accompagne d’un renforcement de l’évaluation des établissements – organisation et résultats – qui sera pilotée par une nouvelle instance, le Conseil d’Évaluation de l’École, qui remplacera en 2019 le CNESCO (Conseil national d’Évaluation du Système scolaire), créé en 2013.

Le projet prévoit également la réforme de la formation des enseignants, les Espé (Écoles Supérieures du Professorat et de l’Éducation) devenant des Instituts nationaux supérieurs du Professorat et de l’Education. Le texte entraînera aussi la fusion de certaines académiesen accord avec la nouvelle carte des régions et, face à la crise du recrutement,la possibilité d’enseigner pour les assistants d’éducation (les « pions ») inscrits à un concours pour devenir enseignant ou CPE.


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