A l’initiative du président de la République, 130 citoyens tirés au sort participent actuellement à la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant. Ensemble, ils vont chercher à mieux structurer la vie quotidienne des enfants pour favoriser développement, santé et apprentissages.

Leurs conclusions seront scrutées avec inquiétude du côté des familles. Car l’emploi du temps familial est largement conditionné par ces fameux « temps de l’enfant » : conduire les enfants à l’école, aller les chercher, organiser la journée du mercredi, les vacances scolaires.

Pas parce que les parents cherchent à se débarrasser de leurs enfants ! Mais plutôt du fait d’une concurrence déloyale avec leurs activités professionnelles. Les enquêtes successives soulignent que la majorité des parents estiment que leur travail leur « vole » un temps précieux auprès de leurs enfants.

Ce qui tourne au casse-tête pour les plus jeunes enfants qui ne sont pas encore scolarisés. L’offre d’accueil est insuffisante par rapport aux besoins exprimés par les parents. Et les perspectives ne sont pas bonnes du fait d’une pénurie de personnel qualifié dans le secteur de la petite enfance.

Dégager du temps pour les enfants risque donc de devenir un enjeu croissant pour les familles. Et sur ce plan, les grands-parents constituent un atout. Ils passent déjà en moyenne 8 heures par semaine et 21 jours de vacances par an avec leurs petits-enfants et expriment très largement le souhait de leur consacrer encore plus de temps. Même si, souvent, la distance géographique, les emplois du temps surchargés ou les divergences sur l’éducation viennent faire obstacle.

Les familles peuvent-elles collectivement se réapproprier les temps de l’enfant ? De quoi ont-elles besoin pour le faire ? Autant de questions qu’on aborde dans notre newsletter de la semaine.