Le numérique affecte-t-il le temps de travail personnel des lycées hors de la classe ? Une étude menée par le Centre de Recherche en Éducation de Nantes auprès de 1 600 élèves montre que les usages dépendent du niveau scolaire, du sexe et de l’origine sociale.

Presque tous sont connectés (97%) mais l’étude distingue quatre groupes d’élèves en fonction de leur utilisation du numérique :

Les productifs (20,7%) : Ils sont bons élèves, plutôt en filière générale. Ils ont un usage ludique limité du numérique.

Les laborieux (23,5%) : Leurs résultats sont acceptables, ils sont plus souvent inscrits en filière technologique. Ils ont un usage ludique du numérique tout en passant plus de temps sur les réseaux sociaux.

Les dilettantes (29,5%) : Ils travaillent peu hors de la classe, sont très connectés et passent beaucoup d’un outil à l’autre mais ont un regard critique sur le Net et les réseaux sociaux.

Les oisifs (26,3%) : plus généralement issus des classes sociales populaires, ils consacrent deux fois plus de temps aux réseaux sociaux et délaissent les outils bureautiques comme la presse numérique.

S’appuyant sur ces constats, Philippe Cottier, coordinateur de l’étude, s’inquiète du fait que « sans éducation à ces outils, le numérique risque de creuser les écarts scolaires, donc sociaux ».