Très présent dans les médias depuis son entrée au Gouvernement, Jean-Michel Blanquer a déjà présenté plusieurs mesures dont certaines seront effectives dès la rentrée prochaine. Petit retour sur les annonces récentes :
  • Des stages de remise à niveau gratuits d’une semaine, à la fin de l’été, avant l’entrée en 6e, pour que tous les élèves sortis de l’école primaire entrent au collège avec les « mêmes bases solides » (en priorité dans les REP – Réseaux d’éducation prioritaire, et si possible plus largement). Centrés sur le français et les mathématiques, ils seront dispensés par des « enseignants volontaires » rémunérés en heures supplémentaires et des assistants d’éducation. Ils ne seront pas obligatoires, mais « conseillés » aux familles d’enfants en difficulté.
  • Un dispositif « Devoirs faits » à l’école : des « études dirigées » après la classe,  seront proposées, en particulier aux collégiens.
  • Renforcer la place, « insuffisante en France », de l’éducation musicale, en secondaire et en primaire : introduire des chorales et encourager « les pratiques instrumentales et les concerts ».
  • Le dédoublement des classes : seront concernées, sans réduction de moyens ni d’encadrement des autres classes, les classes de CP en REP+ dès la rentrée 2017 (12 élèves par classe dans 2 300 classes), puis les classes de CP et de CE1 en REP et REP+ en 2018. Le but étant d’obtenir « 100% de réussite en CP.
  • Un assouplissement sur les rythmes scolaires : Retour possible à la semaine de 4 jours ou possibilité de conserver l’organisation actuelle. Application à titre expérimental dans certaines villes à partir de septembre et généralisation en 2018/2019.
  • Un aménagement de la réforme du collège
    • Plus de souplesse pour les équipes pédagogiques dans l’organisation de leurs enseignements.
    • Assouplissement sur la mise en place des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI).
    • Réhabilitation des langues anciennes et des sections européennes.
    • Réhabilitation des classes bi-langues.
  • Objectif affiché de “remuscler” le bac en restreignant à quatre les épreuves terminales et en passant les autres disciplines au contrôle continu. Le bac doit être un « tremplin pour la suite » du parcours et non une « évaluation finale » à l’issue du lycée, un « trait d’union ».
  • Possibilité de recourir au redoublement, uniquement lorsque cela s’avère nécessaire, afin de « faire en sorte que tous les élèves sortent du primaire en sachant lire, écrire et compter ».

Par ailleurs, il n’y a pas de changements annoncés dans les programmes récemment modifiés, mais une incitation à les infléchir avec bon sens (par exemple, mettre l’accent sur le vocabulaire et la grammaire en français).

A quand des États Généraux de l’Éducation pour mobiliser l’ensemble de la société française en faveur de l’éducation ?